Workin' adept - ou comment cartonner ses entretiens
J'ai trouvé un boulot pour la rentrée
Ca aurait pu être analyste financière à tendance tradeuse, première sur les marchés, responsable junior de titres. Tout ça à la fois. Et ça aurait été génial dans le sens où c'est un emploi à titre compliqué . Donc c'est théoriquement assez bien payé.
J'ai même passé l'entretien pour sans le prévoir, et voici donc les réponses types aux questions types:
- Parce que oui un blog sert à raconter sa vie mais aussi à partager ses expériences et donc même celles d'étudiante intérimaire -
- quelles sont vos prétentions salariales ?
Là j'ai eus très envie de dire que je n'étais qu'une pétasse, qu'à moins de 1 500 €uros nets je n'avais pas envie de me bouger. Surtout que si j'étais engagée, je risquais de travailler de temps en temps entre un Starbucks et un Disney Store, ce qui impliquerait des frais potentiellement excessifs.
Mais en vrai je ne suis pas une prétentieuse, et je n'ai jamais eus de salaire indécent. Donc j'ai répondu "aucune pour l'instant. Pour une première mission tout salaire convenable me paraîtra largement acceptable" (comprenez: je veux vraiment ce boulot)
- quelles sont vos qualités et vos défauts ?
Question facile: je suis une chieuse jamais ponctuelle, ne supportant pas la notion de matin, et en plus ultra bavarde. Mais passer des heures sur msn depuis mon poste de travail me permet de taper relativement vite, et en plus quand je me fais du thé à mon travail, à savoir toutes les heures minimum, j'en propose aux autres, preuve de ma générosité et de ma conscience professionnelle. Et j'oubliais le principal: je suis sincère.
Bon d'accord en vrai je n'ai pas dis ça. Mon principal défaut est - dixit moi-même - ma rigueur excessive et ma passion professionnelle. Quand je travaille sur un projet j'aime le finir. Là dessus je n'ai pas menti. Juste ce n'est peut être pas fondamentalement le premier défaut venant à l'esprit de ceux qui me connaissant.
- la question subsidiaire:
que pensez vous de l'analyse financière et des titres, actions, OPCVM, balblabla investissements ?
Falsh-Back: j'ai séché tout les cours relatif. TOUS. Sauf le premier. Celui où j'ai réalisé à quel point c'était ennuyeux à mourir, pire que les émissions qui passent sur Arte la nuit. C'est dire.
"J'avoue ne l'avoir vu que de manière théorique mais ce sujet me passionne, j'ai même lu beaucoup d'ouvrages à ce sujet - il en existe des passionnants, et je rêve de découvrir l'application pratique des enseignements que j'ai reçut"
C'est à peu près précisément à ce moment là que ça a dérapé. Parce que, folle d'enthousiasme, la chargée de ressource humaine m'a alors annoncé que le super boulot de contrôle de gestion pour lequel je postulais avait déjà été pourvu, mais qu'ils auraient besoin d'une analyste financière passionnée. Génial, vu que cela a l'air de me passionner, non ? Et puis ce que je viens de dire correspond TELLEMENT au profil recherché ...
Le hic c'est que dans ce genre de moment, pas moyen d'avouer qu'en fait, la finance, malgré mes diplômes, ce n'est pas récisément my cup of tea.
Conclusion: il y a eut une dernière question subsidiaire "vous ne partez pas en août, au fait ?". A celle là je n'ai pas pu mentir. Donc je n'ai pas eus ce poste
Moralité: On devrait apprendre aux jeunes que trop réussir un entretien d'embauche peut vous mettre dans des positions gênantes. Parce que si je n'étais pas partie en août, j'aurais été légèrement mal à l'aise le premier jour
"Bonjour!! Je m'appelle Sweetange. Et je fais des bêtises tout le temps. La preuve, je suis là ^^"
Et pour la petite histoire j'ai finalement trouvé un nouveau boulot pour la rentrée: testeuse de shampoing. Ma vocation pendant deux semaines: devenir la fille qui vous dira par pub interposée "Parce que je le vaux bien ... Mon après shampoing sent siii bon et me rend les cheveux siii doux. Essayez, vous verrez que vous ne pourrez plus vous en passer. Parce que pour moi ça a été le cas"
Oui je sais il y a une légère différence entre les deux emplois. Mais au moins, passer des entretiens d'embauche à ça de jouissif: on sait que l'on pourrait faire un nombre incalculable de métiers. Comme Lili et autres Martines version grandes. Et aussi que, parfois, on gère TROP bien.