In the bus
J'ai pris un bus en otage
Mais avant de savoir comment est arrivé la chose, comme dans toute bonne histoire, revenons un peu en arrière. C'était un lundi assez nul. J'avai couru pour aller à la banque avant d'oublier qu'elle était fermée le lundi. J'avais traversé à jamais alors que j'adore enseigner (et toucher un salaire, accessoirement).
Et enfin, malgrè une session shopping à admirer les robes grises chez Promod, un drame est survenu, ou plutôt une scéance d'ultimate fighting: ma chaussure à strass et lanière en cuir noir VS la chaussée surelevée par les perpétuels traveaux parisiens. Vous devinez le dénouement: ma défunte chaussure a été mise KO avant que j'ai eus le temps de tomber.
C'est alors que j'ai réalisé que dans la semelle de ma chaussure il y avait un bout de métal, une sorte de lame de rasoir à peine élimée. Drôle d'idée du fabriquant, je sais. Mais me connaissant un minimum - je ne suis pas douée - j'ai décidé de la garder en main pour éviter de me blesser le pied, et de prendre le bus.
C'est ainsi que je suis rentrée un lundi soir, à l'heure de pointe, dans un bus parisien, en boitant légèrement, le regard ailleurs - rêvant de robes ceinturées - et une lame de rasoir même pas coupante à la main.
C'est ainsi que j'ai fais super peur à beaucoup de monde.
Conclusion: j'ai réussi à avoir une place assise dans un bus parisien pendant une heure de pointe
Moralité: vos chaussures peuvent vraiment changer la vision que les gens ont de vous. Même si là, en l'espèce, ce n'était pas précisemment dans le sens modesque de la chose