Je copierais une fois "écouter la question avant de répondre"
J'ai dis oui
Par téléphone en plus. C'est arrivé comme ça. J'étais en plein milieu de mon roman préféré du moment quand j'ai entendu la sonnerie. Mara des Acoma, que j'avais décrété princesse de l'histoire, craignait que les Robes Noires, des magiciens, ne la transforme en poussière. Pourtant il lui fallait lutter contre Jiro des Anasati, son pour ainsi dire ennemi d'enfance.
"Allôooooo ..." Voix suave, enjouée, tout ça, parce que si ça se trouve c'est mon copain. Et Lui, c'est le seul que je suis aussi heureuse d'entendre à 6H du matin qu'à 18H. Et pour qui je décroche quelle que soit l'heure. Même si des fois, oki, je réponds avec une voix de Chubaka endormie "MmmeGru?"
Mais là c'était la voix d'un pote tendance connaissance. Je pouvais donc théoriquement continuer ma lecture, et poursuivre la conversation suivante:
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"Je voulais te parler" [Oui ?! Mara reverra-t-elle un jour Kevin? C'était tellement beau leur histoire d'amour passionné ... ] "J'ai une demande à te faire" [Vas-y. Je suis curieuse. Surtout que Mara ne sait pas encore que Jiro son grand ennemi a déjoué son plan secret ] "Tu vois ..." [Oui !! Mara elle gère grave ] "... Logement ..." [En plus elle est courageuse] "...Deux pièces..." [C'est vrai, ce serait mieux que la tente où elle s'expatrie] "Alors ?? Tu peux prendre ton temps pour répondre tu sais" [Bien sûr !! J'avais oublié les armées Cho-Ja! Mara n'est pas seule !!]
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Voilà à peu près comment j'ai dis oui. Ce n'est que face à l'enthousiasme de mon interlocuteur que j'ai rembobiné.
* Signer dimanche demande de concubinage. Deux pièces. Lui et moi *
C'est là que j'ai rélisé deux choses excessivement importantes:
Premièrement, il ne fait jamais me poser une question importante au téléphone. Parce qu'une fois sur deux je n'écoute pas au delà d'un certain temps de monologue et que ce n'est pas nouveau: à 16 ans déjà j'appellais toutes les connaissances de ma best en chouinant "à quelle heure je la vois dimanche ? Et où ??"
Deuxièmement, M. Demande ne veut pas vraiment vivre avec moi. Mais au fond l'idée ne m'aurait pas tant que ça paniqué, en tout cas moins que, a priori, vivre avec mon amoureux. Parce qu'un mec, on peut le virer quand on veut être seule. On peut le laisser nous voir classer nos débardeurs par couleur quand on stresse, ou s'épiler les jambes / sourcils / tout ce qui passe avec une pince à épiler pendant 54 minutes quand on est énervées. Mais notre mec, celui que l'on aime, NON. Parce que lui on n'a pas spécialement envie qu'il nous voie avec un chouchou rose, ou pleurer à gros sanglots, ou être nulle et vouloir être tranquille. Parce que des gens nous ont déjà haï après 3 minutes 20 de cohabitation (bon j'éxagère, disons 3 minutes 40) et que l'on s'en est alors donné à coeur joie pour critiquer ladite personne à nos copines "Je te jure ... Trop pathétique relou ...". Mais la simple idée que quelqu'un que l'on aime nous haïsse comme ça, c'est tout simplement effrayant
Conclusion: J'ai rappelé M. Demande. Pour lui dire qu'en fait non, et que je comprenais que sa copine panique à l'idée de vivre à deux. Mais que je n'étais pas la solution et que ça rendrait tout simplement tout trop compliqué, dans ma vie comme dans la sienne. Sans conclure par l'évidence: même si c'est plus stressant, vivre avec quelqu'un n'a de sens que si on l'aime
Moralité: Des fois je suis une amie téléphoniquement affreuse, mais j'essaye d'être gentille en vrai. Et j'aime mon copain. Et un jour promis, je pourrais dire "Je ne comprends pas les filles qui ont peur de vivre à deux !". Ou, au moins, le confirmer par téléphone